J’avais commencé à écrire cette Newsletter juste avant les annonces de re-re-confinement…Je voulais vous parler de nature, de ma nature, de forêt, d’émotions et de besoins, d’élan vital, d’enthousiasme, de joie…Et puis ils ont soufflé sur la petite flamme qui essayait depuis quelques semaines avec l’arrivée des “beaux” jours de briller, qui voyait le bout du tunnel, qui reprenait vie, qui voulait croire en demain, qui espérait pouvoir à nouveau serrer sa famille, ses amis dans ses bras, aller au bord de la mer…
Colère, tristesse, exaspération, révolte, abattement, découragement, sidération, impuissance, autant de sentiments qui bouillonnent encore en moi à l’heure où j’écris ces mots.
Dans ces moments très difficile que nous traversons, tous et toutes, pour des raisons différentes bien sûr, et je me garderai bien de commencer à “comparer” les souffrances des uns ou des autres, puisque chaque souffrance humaine est à entendre et à comprendre, j’ai beaucoup de mal à me reconnecter à mes besoins, tant j’ai l’impression de ne plus avoir aucune en-vie, aucun élan, aucun désir.
Alors je fais quelque chose qui ne me demande aucun effort, juste un abandon au “hasard”…J’ai l’habitude de tirer une carte d’un jeu de guidance spirituel de Doreen Virtue de L’Archange Michaël, et voilà la carte qui m’a choisi ce matin…
Et voilà comment être ramené en douceur à l’essentiel de ce que je voulais vous partager à l’origine…
La nature
La nature…Ma nature…Celle qui m’entoure et celle que je suis. L’une nourrit l’autre sans cesse, me ressource, m’inspire et m’émerveille. Au diapason des saisons, Printemps, Été, Automne, Hiver, je traverse la vie en conscience de cette interdépendance, et j’y puise selon mes besoins, le repos, l’énergie, l’élan, le calme, la poésie et la joie.
La forêt, j’allais dire ”ma” forêt, tellement elle me semble familière, amicale et proche de mon lieu de vie, me reconnecte dès le pied posé dans ses chemins à l’essentiel de ce qui me guide aujourd’hui dans mes choix, mes envies, mes relations : Le coeur
C’est d’abord une invitation à se reconnecter, encore et encore, à soi m’aime, à ces ressentis, à ces émotions, à ces besoins profonds et à les ECOUTER.
Notre corps est ainsi fait qu’il sait exactement nous dire ce que nous ressentons à l’intérieur : douleurs, aigreurs, courbatures, lourdeurs ou au contraire légèreté, paix, énergie. Ainsi mettre des mots sur les maux, faire des liens entre nos émotions agréables ou pas et nos besoins, nous permet ensuite plus facilement de poser des actions, aussi petites soient elles, vers cet élan de vie qui nous constitue dès notre 1er souffle.
J’ai re-découvert Henri Goujaud cette semaine dans une de mes émission fétiche ”La grande Librairie”, cet homme est lumineux et inspirant. Je voudrais vous partager un de ces poèmes, tiré de son livre « Paroles de chamans » :
Ta route sera rude et longue.
Ecoute la voix des herbes, celle des arbres, des cailloux,
Apprends leur langage.
N’oublie pas de saluer les montagnes,
Les forêts et les rivières
Avant que ton pied ne se pose sur elles.
Fais-le selon ton cœur.
Qu’importe si tu ignores tout des chants et des prières,
La vie entend partout la vie.
Parle aux Esprits de la Terre avec respect,
Et sache bien qu’ils ne sont ni bons ni mauvais.
Le feu réchauffe autant qu’il brûle
Et l’eau abreuve autant qu’elle noie.
N’oublie jamais cela,
Et donne aux choses vivantes ton amitié d’être vivant,
Afin qu’elles te soient favorables…
Parce que la poésie est une des choses que je vénère le plus et qu’elle me sauve chaque jour du chaos du monde, parce qu’elle me relie à la beauté, à l’émerveillement, à l’enfance, à la magie, à la nature et à l’essence même de la Vie, et qu’elle inspire depuis toujours mon souffle de vie…Merci
Extrait de L’arbre à soleils de Henri Gougaud
“Enfin il dit aux hommes :
– Au commencement j’ai fait le premier monde. Il était mauvais, je l’ai brûlé. J’ai fait un deuxième monde. Il n’était pas meilleur, je l’ai noyé. Je vous donne le troisième monde. Si vous vivez en paix entre vous, en paix aussi avec les autres vivants de la terre, les animaux, les plantes, tout ira bien. Sinon, je détruirai ma création une nouvelle fois. Cela dépend de vous.
Tunkashila hocha la tête et dit encore :
– Un jour peut-être il y aura un quatrième monde.
Puis il disparut dans le ciel, fumant son calumet.”
A nous tous et toutes de construire ce nouveau monde…
Prenons soin de nous et mettons de la poésie et de la nature dans nos vies.