etre heureux ou avoir raison

On a toujours le choix. Cette affirmation peut parfois être ressentie comme violente lorsqu’ on fait référence par exemple à la maladie, aux accidents de la vie, aux circonstances de la vie plus ou moins favorables. Cependant cette phrase de Marshall Rosenberg, père de la Communication Non violente © ️ , prend tout son sens si on la lit de la façon suivante, comme Eric Emmanuel Schmitt qui propose “ Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n’a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.” En effet, quelques soient les circonstances et ce qui “m’arrive” j’ai toujours le choix du comment j’y fais face, de ce que j’en fais ou comment je le transforme, en tenant compte de mes “moyens” matériels, physiques et psychologiques du moment.
Ainsi dans les relations interpersonnelles, j’ai la possibilité de réfléchir d’abord à mon intention : Être en lien ? Convaincre ? Débattre ? Imposer ma vision du monde ? Etre en paix et être heureux ?

 

cnv

J’ai découvert il y a environs 7 ans la Communication Non Violente©️ grâce à des vidéos sur internet d’Isâ Padovani , puis avec celles de Thomas d’Ansembourg, puis en participant pendant 2 ans à des ateliers de pratiques mensuels, puis à des stages thématiques, avec un formateur et également en étant accompagnée individuellement. Je peux dire aujourd’hui que cette approche m’a littéralement “guérie” d’un comportement que j’entretenais avec moi-même depuis très longtemps et qui me conduisait à m’oublier totalement au profit de ce que je croyais être ma “nature” à savoir sauver les autres, comme une “mission de vie” et en omettant totalement de nourrir mes propres besoins, quitte à nier mes propres émotions, jusqu’à m’en rendre malade physiquement et psychologiquement.

Depuis je continue à pratiquer d’abord avec moi m’aime ce travail induit par la CNV©️ d’accueil de mes émotions, d’identification de mes besoins, puis de créativité en termes de stratégies pour les nourrir, avant d’éventuellement faire une demande à une tierce personne pour y contribuer.

Ensuite j’essaye ( et c’est très important de rappeler que l’on fait de son mieux et que bien souvent on y parviens pas) d’utiliser ce processus ( OSBD*) dans mes relations avec les autres, amis, collègues, famille. Lorsque j’y parviens, je constate beaucoup de paix et d’harmonie dans mes relations et cela m’encourage à poursuivre.

L’opportunité m’a été offerte dernièrement dans la structure où je travaille de suivre le parcours ”officiel” de formation CNV, en commençant par les 3 premiers modules “ Introduction à la CNV-Ouverture au dialogue-Pratique du dialogue”. Ce fût l’occasion de “réviser” les concepts et pratiquer encore et encore, et de me rappeler comment ce processus est précieux et aidant. Je vous invite si vous souhaitez en savoir davantage à consulter la bibliographie/références à la fin de cette newsletter et j’aurai plaisir à lire vos partages et vos questionnements à ce sujet.

(*O=Observation S=Sentiment B=Besoin D=Demande)

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“Mon espoir, c’est que nous puissions nous engager dans les chantiers de transformation de notre société avec cette énergie de gratitude … plutôt qu’avec des cibles d’ennemis plein la tête.” M.Rosenberg
Je partage complètement cet espoir et encore plus depuis la dernière année pour le moins chaotique et inédite que nous venons de traverser, de voir ce “nouveau monde” tant attendu prendre forme…Je sais qu’il ne verra le jour qu’à travers la prise de conscience et le changement individuel, et j’ai confiance dans l’humain et dans sa vraie nature d’aspirer à la paix, à l’harmonie et à la beauté. Ainsi comme des petits pas vers cet idéal, je vous partage ici “10 pas vers la paix” de M.Rosenberg. Puisse ce partage nourrir votre élan à contribuer à créer ce nouveau monde…
“Dix choses que je peux faire pour contribuer à la paix intérieure, interpersonnelle et sociale.” :

1. Je prends le temps chaque jour de sentir calmement la façon dont je voudrais me relier à moi-même et aux autres.
2. Je me rappelle que tous les êtres humains ont les mêmes besoins.
3. Je vérifie mon intention afin de voir si je suis aussi intéressé par le fait que les autres voient leurs besoins autant nourris que les miens.
4. Quand je demande à quelqu’un de faire quelque chose, je vérifie d’abord si je suis en train de faire une demande ou une exigence.
5. Au lieu de dire ce que JE NE VEUX PAS qu’une personne fasse, je lui dis plutôt CE QUE JE VOUDRAIS qu’elle fasse et lui demande comment elle se sent à l’idée de faire cela.
6. Au lieu de dire ce que je voudrais qu’une personne SOIT, je dis plutôt quelle action je souhaite qu’elle fasse en lien avec mes besoins.
7. Avant d’approuver ou de critiquer l’opinion de qui que ce soit, j’essaie de percevoir ce que la personne ressent, et ce dont elle a besoin.

8. Au lieu de dire « Non », j’exprime plutôt quels sont les besoins qui m’empêchent de dire « Oui ».

9. Si je me sens contrarié/e, je ressens quels sont les besoins en moi qui ne sont pas nourris, et je cherche ce que je pourrais faire pour les nourrir, plutôt que de continuer à ruminer sur ce qui ne tourne pas rond chez les autres ou chez moi.

10. Au lieu de faire l’éloge de quelqu’un qui a fait quelque chose que j’aime, j’exprime plutôt ma gratitude en lui révélant lesquels de mes besoins sont nourris par son action.

⇰Quelques Références -ressources et bibliographie sur la CNV©️

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https://www.cnvformations.fr/
https://www.declic-cnveducation.org/
http://www.thomasdansembourg.com/

Prenez soin de vous 🙂